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Envie de lancer une campagne emailing qui fait vraiment la différence dans votre marketing, sans être un expert ? Dans cet article, vous découvrez pas à pas comment concevoir, envoyer et analyser des emails performants, adaptés aussi bien aux petites structures qu’aux indépendants.

Sommaire

L’email reste l’un des canaux de communication les plus rentables et les plus maîtrisables, que ce soit pour une petite entreprise, une association ou un indépendant. Contrairement aux réseaux sociaux soumis aux algorithmes, votre base de contacts vous appartient et vous permet de communiquer directement avec vos abonnés, clients ou partenaires.

Mais lancer une campagne emailing ne se résume pas simplement à “envoyer une newsletter” ou à “faire un envoi massif depuis Outlook”. Pour être efficace (et conforme au cadre légal), il faut comprendre quelques notions clés, structurer sa démarche et suivre quelques bonnes pratiques techniques et marketing.

Cet article propose un guide pédagogique pour vous aider à organiser pas à pas une campagne emailing, de l’idée initiale jusqu’à l’analyse des résultats. Vous n’avez pas besoin d’être marketeur pour l’appliquer, mais vous y trouverez aussi des éléments plus avancés (segmentation, tests, automatisation légère) si vous avez déjà envoyé quelques emails.

Comprendre ce qu’est une campagne emailing

Avant de se lancer dans les outils, il est important de clarifier ce qu’on entend par “campagne emailing” et de distinguer les différents types d’emails utilisables dans une stratégie professionnelle.

Qu’est-ce qu’une campagne emailing ?

Une campagne emailing est un envoi structuré d’un ou plusieurs messages à une liste de contacts, dans un objectif précis : informer, vendre, fidéliser, inviter, recueillir des avis, etc. On parle de campagne dès lors que :

  • le message est préparé en amont (contenu, design, objet) ;
  • la diffusion est organisée (date, heure, cible, fréquence) ;
  • des indicateurs sont suivis (taux d’ouverture, de clic, de désabonnement, etc.).

L’envoi d’un simple mail “manuel” à quelques destinataires en copie cachée n’est pas une vraie campagne emailing : vous n’avez ni suivi statistique, ni gestion propre des désabonnements, ni automatisation possible.

Les principaux types d’emails

On distingue généralement plusieurs familles d’emails, souvent complémentaires dans une stratégie professionnelle :

  • Newsletters
    Email récurrent (hebdomadaire, mensuel…) pour informer votre audience : actualités, conseils, articles de blog, nouveautés produits, vie de l’entreprise.
    Objectif principal : tenir le lien et travailler votre image.
  • Emails promotionnels
    Email ponctuel orienté vente : promotion, lancement d’offre, code de réduction, vente flash.
    Objectif principal : générer des ventes ou des réservations.
  • Emails transactionnels
    Emails déclenchés par une action de l’utilisateur : confirmation de commande, réinitialisation de mot de passe, notification d’expédition, etc.
    Objectif principal : informer sur une action précise.
    Ils relèvent souvent de votre site ou outil métier, mais peuvent s’intégrer à une réflexion globale.
  • Séquences automatisées (ou “scénarios”)
    Suite de plusieurs emails envoyés automatiquement selon un déclencheur : inscription à la newsletter, téléchargement d’un guide, abandon de panier, inscription à une formation, etc.
    Objectif principal : accompagner et nourrir la relation dans le temps.

Pour débuter, se concentrer sur une newsletter bien structurée et quelques campagnes ponctuelles (promotion, événement, lancement produit) est déjà largement suffisant.

Les notions clés à connaître

Même si vous vous considérez comme “non technique”, il est utile de comprendre quelques indicateurs de base :

  • Taux d’ouverture : pourcentage de destinataires ayant ouvert l’email.
    Il indique la pertinence de votre objet, de votre pré-header et de votre ciblage.
  • Taux de clics (CTR) : pourcentage de destinataires ayant cliqué sur au moins un lien.
    Il mesure l’intérêt pour votre contenu et l’efficacité de vos appels à l’action.
  • Taux de désabonnement : pourcentage de personnes qui se désinscrivent après réception.
    Il permet de détecter des envois trop fréquents, trop commerciaux ou mal ciblés.
  • Taux de rebond (bounce) : pourcentage d’emails non délivrés (adresses invalides, boîte pleine…).
    Un taux élevé signale une base de données de mauvaise qualité.

Ces indicateurs vous guideront pour améliorer progressivement vos campagnes, sans vous perdre dans un jargon inutilement complexe.

Préparer sa campagne : objectifs, cible et base de contacts

Organiser une campagne emailing efficace commence avant tout par une bonne préparation. C’est une étape souvent négligée, mais c’est elle qui fait la différence entre un envoi “au hasard” et une vraie action de communication professionnelle.

Définir un objectif clair

Avant de rédiger le moindre mot, posez-vous une question simple : “Que veux‑je que le destinataire fasse après avoir lu cet email ?”

Quelques objectifs types :

  • Lire un article sur votre site ;
  • S’inscrire à un événement (webinaire, atelier, portes ouvertes) ;
  • Télécharger une ressource (guide PDF, checklist, présentation) ;
  • Demander un devis ou prendre rendez-vous ;
  • Profiter d’une promotion limitée ;
  • Répondre à un questionnaire ou laisser un avis.

Un email = 1 objectif principal.
Vous pouvez avoir plusieurs liens dans votre message, mais tous doivent logiquement converger vers la même action clé.

Identifier sa cible et segmenter sa base

L’email permet de parler “à la bonne personne, au bon moment, avec le bon message”. Pour cela, il est utile de segmenter votre base, même de manière simple.

Quelques pistes de segmentation accessibles :

  • Par type de contact : prospect, client, ancien client, partenaire, adhérent, donateur…
  • Par centre d’intérêt : type de produit ou service suivi, thématique de contenu préférée…
  • Par profil : particulier / professionnel, secteur d’activité, taille de l’entreprise, localisation…

Exemple simple :
Vous êtes une formatrice/formateur bureautique et numérique. Vous pouvez distinguer :

  • les contacts intéressés par la bureautique (Word, Excel) ;
  • ceux intéressés par les outils web (WordPress, réseaux sociaux) ;
  • ceux qui suivent plutôt vos contenus sur IA générative.

Au lieu d’envoyer la même newsletter à tout le monde, vous pouvez adapter une partie du contenu ou créer des campagnes dédiées.

Construire et maintenir une base de contacts de qualité

En Europe, la collecte et l’utilisation des emails sont encadrées par le RGPD. Au-delà de l’aspect légal, une base propre améliore fortement vos résultats.

Quelques bonnes pratiques :

  • Collecte transparente : indiquez clairement pourquoi vous demandez l’email (newsletter, ressources gratuites, devis, etc.) et ce que la personne recevra.
  • Consentement explicite : idéalement via une case à cocher non précochée ou un formulaire clair.
  • Double opt-in (confirmation) : l’utilisateur confirme son inscription via un email de validation. Cela réduit les erreurs d’adresse et renforce la qualité de la base.
  • Mise à jour et nettoyage : supprimez ou mettez en quarantaine les adresses invalides, gérez les rebonds, respectez les désabonnements.

Résultat : moins de messages considérés comme spam, meilleure délivrabilité, meilleure image auprès de vos contacts.

Choisir un outil d’emailing adapté

Même pour une petite structure, il est fortement déconseillé d’envoyer une campagne depuis sa boîte email classique (Gmail, Outlook, messagerie d’entreprise).
Les risques :

  • blocage de votre compte en cas d’envois massifs ;
  • absence de gestion automatique des désabonnements ;
  • aucun suivi statistique détaillé ;
  • risque élevé d’être considéré comme spam.

Les solutions spécialisées d’emailing (souvent freemium) offrent généralement :

  • une gestion des listes et segments ;
  • un éditeur visuel pour créer les emails ;
  • des modèles (templates) prêts à l’emploi ;
  • des rapports statistiques détaillés ;
  • une prise en charge du RGPD (double opt-in, lien de désinscription, mentions légales).

Pour débuter, privilégiez un outil :

  • en français ou doté d’une interface intuitive ;
  • avec un support ou une documentation claire ;
  • adapté à votre volume d’envoi (tarif par nombre de contacts ou par nombre d’emails).

Tutoriel : créer et envoyer sa première campagne emailing

J’utilise et conseille le plugin The Newsletter Plugin, car il est suffisament gratuit pour démarrer ses premiers envois, dés que vou scommencerez à avoir une liste conséquente de contact vous pourrez passer sur Brevio, Mailchimp ou tout autre outil externe spécialisé dans l’envoi en masse.

https://www.thenewsletterplugin.com/

Passons à la pratique avec un déroulé pas à pas. L’objectif : vous permettre de mettre en place une première campagne concrète, par exemple une newsletter d’information ou un email d’annonce d’événement.

Étape 1 – Préparer le contenu “sur le papier”

Avant même d’ouvrir votre outil :

  1. Clarifiez l’objectif (ex. “faire s’inscrire au webinaire du 15 mars”).
  2. Listez les éléments essentiels :
    • Titre ou accroche principale ;
    • 1 à 3 blocs de contenu (texte + éventuellement image) ;
    • 1 appel à l’action principal (bouton, lien) ;
    • Texte légal ou lien vers vos mentions/liste de diffusion.
  3. Rédigez une première version du texte dans votre traitement de texte (Word, Google Docs, LibreOffice…) pour vous concentrer sur la clarté du message avant le design.

Conseil : gardez des phrases courtes, un ton direct, et évitez le jargon si votre audience est large.

Étape 2 – Créer ou sélectionner une liste de contacts

Les illustrations provienne du plugin Newsletter de WordPress, via le site nbcreations.fr

Dans votre outil d’emailing :

  1. Importez vos contacts en respectant les règles :
    • fichier CSV ou Excel contenant au minimum l’email ;
    • colonnes supplémentaires possibles (nom, prénom, entreprise, centre d’intérêt).
  2. Vérifiez la conformité : tous les contacts doivent avoir donné leur accord pour recevoir vos emails marketing ou d’information.
  3. Créez une liste ou un segment dédié à la campagne si nécessaire (ex. “Prospects intéressés par la formation Excel”, “Adhérents 2024”, “Clients e‑commerce actifs”).

Astuce : si votre base n’est pas encore structurée, commencez par une liste unique et, à chaque nouvelle collecte, ajoutez une information de segmentation (ex. “Source = Salon 2024”, “Source = Formulaire site web”).

Étape 3 – Concevoir l’email dans l’éditeur

La plupart des plateformes proposent un éditeur visuel en “glisser‑déposer”. Vous pouvez généralement :

  • Choisir un template (modèle) adapté : newsletter, invitation, promotion…
  • Personnaliser les couleurs et polices pour les aligner avec votre identité visuelle ;
  • Ajouter des blocs de texte, d’image, de boutons, de colonnes.

La cosntruction du courriel de Newsletter est trés similaire à Elementor, avec du glisser/déposer > configurer

Les éléments essentiels à soigner :

  • Objet de l’email
    Il doit donner envie d’ouvrir sans être trompeur.
    Exemples :
    • “Nouveaux ateliers Word et Excel – Inscriptions ouvertes”
    • “Comment réussir votre première campagne emailing (guide offert)”
    • “Association X – Toutes les infos pour la rentrée”
  • Pré-header
    C’est le petit texte qui apparaît à côté ou sous l’objet dans la boîte de réception. Utilisez-le pour compléter l’objet : préciser le bénéfice, le contenu ou l’urgence raisonnable.
  • En-tête (header)
    Logo, nom de l’expéditeur, éventuellement une accroche courte.
    Un expéditeur “humain” (Prénom + Nom + Entreprise) inspire souvent plus confiance qu’une adresse générique.
  • Corps de l’email
    Structurez en blocs :
    • un paragraphe d’introduction (pourquoi ce message, pour qui, quel bénéfice) ;
    • 1 ou 2 idées principales développées ;
    • un bloc “appel à l’action” (bouton) visible sans trop scroller.
  • Pied de page (footer)
    Inclut généralement :
    • lien de désabonnement clair ;
    • lien vers la politique de confidentialité / mentions légales ;
    • coordonnées minimales (nom de l’entreprise, site, adresse postale ou au moins ville/pays).

Étape 4 – Personnaliser et adapter le ton

Les outils d’emailing proposent très souvent des champs de personnalisation (ou “variables”) :

  • Bonjour {Prénom},
  • Cher/chère {Nom},
  • Offre spéciale pour vous, {Prénom}

Utilisez ces champs avec parcimonie : un simple “Bonjour Marie,” est souvent suffisant pour rendre l’email plus personnel.
Adaptez également le ton :

  • plus formel pour des clients institutionnels ;
  • plus convivial pour des particuliers ou une communauté.

Veillez à l’orthographe et à la cohérence du vouvoiement/tutoiement du début à la fin.

Étape 5 – Tester avant l’envoi

Avant d’envoyer à toute votre liste, réalisez systématiquement des tests :

  1. Test d’affichage
    Envoyez un test à votre propre adresse (et éventuellement à 1 ou 2 collègues) :
    • L’email s’affiche-t-il correctement sur ordinateur et mobile ?
    • Les images se chargent-elles ?
    • Les textes restent-ils lisibles (taille, contraste) ?
  2. Test des liens
    Cliquez sur tous les liens et boutons pour vérifier qu’ils dirigent vers la bonne page.
  3. Test de délivrabilité simple
    Vérifiez si l’email arrive dans la boîte de réception, dans l’onglet “Promotions” ou en spam. Ce n’est pas un test scientifique, mais il permet de repérer rapidement un problème grossier (mots trop agressifs, excès de majuscules, surdose d’images, etc.).

Pour aller plus loin, certains outils permettent d’effectuer des tests A/B : vous envoyez deux versions (objet différent, bouton différent) à une partie de la liste, puis l’outil choisit automatiquement la meilleure version pour le reste des contacts.

Étape 6 – Programmer l’envoi et analyser les résultats

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Enfin :

  1. Choisissez le moment d’envoi
    • B2B : en général, les jours de semaine en matinée fonctionnent mieux.
    • B2C : parfois le soir ou le week-end, selon votre cible.
      Commencez par un créneau “logique” pour votre audience, puis ajustez selon les retours.
  2. Analysez les indicateurs après envoi
    Au bout de 24 à 72 heures :
    • Quel est le taux d’ouverture ?
    • Quel est le taux de clics ?
    • Combien de désabonnements ?
    • Quels liens ont été les plus cliqués ?

Notez vos observations dans un document de suivi (ou un tableau) : plus vous accumulez d’envois analysés, plus vous apprendrez ce qui fonctionne auprès de VOTRE audience.

Retrouvez toute la documentation ici https://www.thenewsletterplugin.com/documentation/installation/ , en anglais, utilisez la traduction automatique du navigateur.

Cas d’usage concrets : deux exemples de campagnes

Pour rendre ces principes plus parlants, voyons deux cas d’usage réalistes, applicables aussi bien à des petites structures qu’à des indépendants.

Exemple 1 : Une TPE de services qui lance une nouvelle offre de formation

Contexte
Une petite entreprise propose des formations en bureautique et compétences numériques aux professionnels. Elle dispose :

  • d’une base de 600 contacts (anciens stagiaires, prospects, partenaires) ;
  • d’un site web présentant les programmes de formation ;
  • d’un outil d’emailing simple.

Objectif de la campagne
Remplir deux nouvelles sessions de formation “Excel pour les débutants” et “Découverte de l’IA générative pour les pros” sur les deux prochains mois.

Préparation

  • Segmentation :
    • anciens stagiaires Excel ;
    • entreprises ayant déjà fait appel à la structure pour des formations bureautiques ;
    • nouveaux contacts collectés via un formulaire “Intéressé par une montée en compétences numériques ?”.
  • Message principal :
    “Deux nouvelles formations pratiques pour gagner en efficacité dans votre travail quotidien, avec un accompagnement personnalisé.”
  • Contenu de l’email :
    • paragraphe d’introduction rappelant la mission de la structure (accompagner la montée en compétences numériques) ;
    • deux encarts, un par formation, avec :
      • descriptif court (3 à 4 puces “Vous saurez…”),
      • dates, durée, lieu ou modalités à distance,
      • lien “Voir le programme complet” vers le site ;
    • un bouton principal “Pré-réserver une place” menant vers un formulaire.

Résultats attendus

  • Taux d’ouverture : 25 à 40 % (liste déjà engagée) ;
  • Taux de clic : 5 à 15 % selon l’intérêt des offres ;
  • Quelques désabonnements (normal) mais limités.

Bonnes pratiques utilisées

L’analyse des clics permet d’identifier rapidement quelles formations génèrent le plus d’engagement et d’ajuster vos prochaines campagnes en conséquence. Un objet explicite comme « Nouvelles sessions Excel & IA – Inscriptions ouvertes » améliore la lisibilité de l’offre dès la boîte de réception. Enfin, en ciblant prioritairement les contacts déjà intéressés et en mettant en avant un seul appel à l’action, clair et visible, vous maximisez vos chances de conversion.

Exemple 2 : Une association qui communique sur son événement annuel

Contexte
Une association organise chaque année une journée portes ouvertes avec ateliers, conférences et stands. Elle dispose :

  • d’une base de 800 adhérents, anciens adhérents et sympathisants ;
  • d’un site vitrine ;
  • d’un outil d’emailing de base.

Objectif de la campagne
Informer et inciter les destinataires à :

  • s’inscrire aux ateliers (places limitées) ;
  • partager l’événement autour d’eux.

Préparation

  • Segmentation :
    • adhérents en cours ;
    • anciens adhérents ;
    • sympathisants (inscrits à la newsletter via le site ou des événements passés).
  • Message principal :
    “Rejoignez-nous pour la journée annuelle de l’association : découvertes, échanges, ateliers pratiques pour toute la famille.”
  • Contenu de l’email :
    • introduction rappelant la date, le lieu et l’ambiance générale ;
    • encart “Pourquoi venir ?” (3 à 5 bénéfices concrets) ;
    • bloc “Programme en un coup d’œil” (liste des grands temps forts de la journée) ;
    • bouton “Je m’inscris aux ateliers” renvoyant vers un formulaire simple ;
    • mention “Impossible de venir ? Vous pouvez nous soutenir en diffusant cet email à vos proches intéressés.”

Résultats attendus

  • Hausse des inscriptions aux ateliers dans les 48 premières heures suivant l’envoi ;
  • Taux de clic significatif sur le bouton d’inscription ;
  • Feedback positif sur la clarté des informations.

Bonnes pratiques utilisées

Le lien de désinscription doit rester visible et accessible afin de respecter le cadre légal et la relation de confiance avec vos contacts. Le message gagne en impact lorsqu’il met d’abord en avant l’intérêt concret pour le destinataire, plutôt qu’une simple annonce institutionnelle. Enfin, un appel à l’action explicite et un design aligné avec l’identité visuelle de l’association (logo, couleurs, ton) renforcent la clarté et la crédibilité de l’email.

Points de vigilence sur les erreurs fréquentes à éviter et bonnes pratiques à retenir

Même avec la meilleure volonté, certaines erreurs reviennent régulièrement lorsqu’on débute en emailing. Les identifier permet de les éviter rapidement.

  • Envoyer depuis une messagerie personnelle ou professionnelle classique
    Mauvaise délivrabilité, risque de blocage, absence de statistiques. Utilisez un outil d’emailing dédié pour vos campagnes.
  • Oublier le lien de désabonnement ou le rendre difficile à trouver
    Non-conformité et mauvaise expérience destinataire. Cela augmente les signalements en spam.
  • Envoyer le même message à tout le monde, tout le temps
    Les attentes diffèrent selon le profil. Une segmentation simple améliore immédiatement la pertinence.
  • Multiplier les objectifs dans un seul email
    Trop d’actions proposées diluent le message. Résultat : le lecteur ne priorise rien et n’agit pas.
  • Négliger le rendu mobile
    Une grande partie des emails est lue sur smartphone. Un email mal lisible fait chuter clics et conversions.
  • Sur-solliciter sa liste
    Une fréquence excessive génère désabonnements et désengagement. Privilégiez un rythme régulier et du contenu utile.

Bonnes pratiques essentielles

Commencez systématiquement par le besoin du destinataire : avant d’écrire, demandez-vous en quoi votre message sera réellement utile, pertinent ou intéressant pour la personne qui le reçoit. Ensuite, accordez une attention particulière à l’objet et au pré-header, car ce sont eux qui déterminent en grande partie l’ouverture. Faites évoluer vos formulations au fil du temps, tantôt informatives, tantôt orientées bénéfice, avec ou sans chiffres, afin d’identifier ce qui résonne le mieux avec votre audience.

Côté mise en forme, privilégiez la sobriété efficace. Un email lisible, structuré en quelques blocs, avec des titres clairs et un bouton d’action immédiatement repérable, obtient souvent de meilleurs résultats qu’un design trop chargé. Après chaque envoi, adoptez une logique d’amélioration continue : notez l’objectif, la cible, le contenu et le moment d’envoi, puis observez vos indicateurs clés et formalisez un ou deux enseignements concrets à appliquer à la campagne suivante.

Enfin, respectez la promesse faite lors de l’inscription. Si vous annoncez une newsletter mensuelle, évitez une montée brutale en fréquence : la confiance se construit sur la régularité, la cohérence et la maîtrise du rythme.

Conclusion : une démarche progressive, mais structurée

Organiser une campagne emailing efficace n’est pas réservé aux équipes marketing. Avec une méthode simple, une base de contacts construite proprement et un message clair, une TPE, une association ou un indépendant peut rapidement obtenir des résultats concrets : informer, fidéliser, vendre, recruter des participants ou relancer une communauté.

L’essentiel est de garder une logique professionnelle : définir un objectif unique par email, s’adresser à la bonne cible (même avec une segmentation minimale), rédiger un contenu utile et lisible, puis mesurer ce qui a réellement fonctionné (ouverture, clics, désabonnements) pour améliorer l’envoi suivant. Cette démarche progressive vous aide à construire une communication régulière, maîtrisée et plus indépendante des plateformes sociales.

Enfin, n’oubliez pas l’aspect réglementaire : votre liste de diffusion se construit dans la confiance. Des inscriptions claires, un lien de désinscription accessible et le respect des règles de prospection protègent votre image… et rendent votre newsletter plus durable dans le temps.l.

L’important n’est pas de faire “beaucoup d’emails”, mais de faire des emails utiles, attendus et soignés.